La réglementation thermique 2024 (RT 2024) marque une nouvelle étape dans l'engagement du secteur du bâtiment vers un avenir plus respectueux de l'environnement. Annoncée comme une évolution cruciale des normes énergétiques en France, la RT 2024 vise à renforcer les exigences en matière de performance énergétique des bâtiments, tout en intégrant des critères de durabilité et de confort pour les occupants. Pour les architectes, cette réglementation représente à la fois un défi technique et une opportunité de participer activement à la transition écologique.
Avant l'arrivée de la RT 2024, la réglementation thermique en vigueur est la RE2020 (Réglementation Environnementale 2020), appliquée depuis le 1er janvier 2022. La RE2020 a succédé à la RT 2012, en intégrant des critères plus stricts concernant les émissions de carbone et en mettant l'accent sur la réduction de l'empreinte environnementale des bâtiments neufs. La RE2020 a introduit de nouvelles obligations pour les constructions neuves, en particulier concernant l'isolation thermique, l'utilisation d'énergies renouvelables, et la prise en compte du confort d'été pour limiter les surchauffes.
À partir du 1er janvier 2024, la RT 2024 sera la réglementation thermique applicable à toutes les nouvelles constructions en France. Cette nouvelle réglementation continue de renforcer les exigences introduites par la RE2020 en augmentant les critères de performance énergétique et en intégrant de nouvelles dimensions liées à la durabilité. La RT 2024 imposera notamment des seuils d'émissions de carbone encore plus stricts, la nécessité de recourir à des matériaux de construction à faible impact environnemental, et des normes plus sévères pour le confort thermique en période estivale.
À partir du 1er janvier 2024, plusieurs nouvelles exigences entreront en vigueur dans le cadre de la RT 2024, impactant directement les méthodes de conception et de construction des bâtiments. Parmi ces changements, on note un durcissement des seuils d'émissions de carbone autorisés pour les constructions neuves, ce qui encouragera l'utilisation de matériaux plus écologiques et la réduction des énergies fossiles.
De plus, la réglementation mettra un accent particulier sur la gestion du confort thermique estival, avec des critères plus stricts pour limiter les surchauffes en été. Cette évolution impose aux architectes de repenser l’orientation des bâtiments, l’intégration de protections solaires et l’utilisation de systèmes de refroidissement passifs.
Enfin, une nouvelle obligation de calcul du cycle de vie des matériaux sera introduite, afin d’évaluer leur impact environnemental sur l’ensemble de leur durée de vie. Cette approche plus holistique vise à encourager l’utilisation de matériaux durables et recyclables, renforçant ainsi l'engagement du secteur du bâtiment en faveur du développement durable.
La RT 2024 poursuit trois objectifs principaux :
Réduire les émissions de gaz à effet de serre : En imposant des normes plus strictes sur les émissions carbone des bâtiments neufs, la RT 2024 vise à diminuer l'impact environnemental du secteur de la construction, qui est un des plus grands contributeurs au changement climatique.
Améliorer l'efficacité énergétique : La RT 2024 pousse à une optimisation de la consommation d'énergie des bâtiments, que ce soit par une meilleure isolation, une gestion intelligente des énergies renouvelables ou par des techniques innovantes de construction. L'objectif est de rendre les bâtiments neufs quasi autonomes en énergie.
Assurer le confort thermique : Un des points forts de la RT 2024 est la prise en compte du confort d'été, afin de prévenir les surchauffes en période estivale. Cela passe par l'amélioration de l'isolation thermique et l'intégration de solutions architecturales comme les protections solaires et la ventilation naturelle.
Pour les architectes, la RT 2024 impose une réévaluation des méthodes de conception et de choix des matériaux. Les nouveaux bâtiments devront non seulement respecter des standards élevés en matière d'efficacité énergétique, mais aussi répondre à des critères plus stricts en matière de durabilité. Cela inclut l'utilisation de matériaux biosourcés, la minimisation des besoins en énergie pour le chauffage et le refroidissement, ainsi que la gestion optimale de la lumière naturelle.
Ces nouvelles contraintes nécessitent des solutions innovantes, que ce soit dans le choix des techniques de construction, l’intégration des énergies renouvelables, ou encore la conception de bâtiments à haute performance environnementale. Les architectes devront ainsi adopter une approche plus globale, intégrant dès les premières phases de conception les dimensions écologiques et thermiques imposées par la RT 2024.
La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), entrée en vigueur le 1er janvier 2022, est une étape cruciale dans la politique de transition énergétique et écologique de la France. Elle succède à la RT2012 en allant bien au-delà de la simple performance énergétique, en intégrant des critères environnementaux globaux pour réduire l’impact des bâtiments neufs sur le climat. Avec la RE2020, l’objectif est de concevoir des bâtiments qui consomment moins d’énergie, émettent moins de carbone, et offrent un confort thermique optimal en toutes saisons.
Contrairement à la RT2012, qui se concentrait principalement sur la réduction des consommations d’énergie primaire des bâtiments, la RE2020 adopte une approche plus globale. Cette nouvelle réglementation impose de strictes exigences en matière d’émissions de gaz à effet de serre, en ciblant non seulement les phases d’exploitation des bâtiments (comme le chauffage, la climatisation ou la production d'eau chaude), mais aussi leur construction. Cela inclut la fabrication, le transport et l’installation des matériaux de construction, ainsi que leur impact environnemental tout au long de leur cycle de vie.
L'une des innovations majeures de la RE2020 est l'introduction de l'analyse du cycle de vie (ACV) des bâtiments, qui permet de mesurer l'empreinte carbone des matériaux utilisés. Ainsi, les professionnels du bâtiment, y compris les architectes, doivent non seulement privilégier les matériaux à faible impact carbone (comme le bois ou les matériaux biosourcés), mais aussi optimiser la conception des bâtiments pour limiter les émissions de CO2 dès la phase de construction.
La RE2020 continue de renforcer les exigences en matière de consommation d’énergie des bâtiments. Les nouvelles constructions doivent être conçues pour être quasi autonomes sur le plan énergétique, en limitant au maximum leur besoin en énergie fossile. L’objectif est de généraliser les bâtiments à énergie positive (BEPOS), c'est-à-dire des bâtiments qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment, notamment grâce à l’intégration des énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien ou la géothermie.
Les exigences en matière d’isolation thermique ont également été renforcées pour réduire les besoins en chauffage et en climatisation, tout en garantissant un confort thermique optimal pour les occupants, été comme hiver. Par exemple, les constructions doivent être mieux protégées contre les surchauffes estivales, notamment par l'intégration de solutions passives comme les brise-soleil, les toitures végétalisées ou les systèmes de ventilation naturelle.
L’une des spécificités de la RE2020 est la prise en compte explicite du confort d’été, une problématique de plus en plus prégnante avec le réchauffement climatique. La nouvelle réglementation impose des critères stricts pour limiter la surchauffe des bâtiments pendant les périodes de canicule, afin d’assurer un confort thermique sans recours systématique à la climatisation, qui est énergivore.
Les bâtiments doivent désormais être conçus pour maintenir une température intérieure confortable en été, sans dépendre de systèmes de refroidissement actifs. Cela passe par l'optimisation de l'orientation des bâtiments, l'utilisation de matériaux à forte inertie thermique, la mise en place de protections solaires efficaces, et la promotion de la ventilation nocturne.
La RE2020 encourage fortement l’innovation dans la construction et l’utilisation des énergies renouvelables. Les bâtiments doivent être équipés de systèmes de production d’énergie renouvelable, tels que des panneaux photovoltaïques, des pompes à chaleur ou des réseaux de chaleur, pour couvrir une part significative de leurs besoins énergétiques.
Cette réglementation incite également à l’intégration de solutions techniques innovantes, telles que les systèmes de récupération de chaleur ou les dispositifs de stockage d’énergie, afin de maximiser l’autoconsommation et de réduire les besoins en énergie importée.
L’application de la RE2020 a un impact significatif sur le secteur du bâtiment, en imposant des standards plus élevés et en orientant les pratiques vers des constructions plus respectueuses de l’environnement. Pour les architectes, cette réglementation représente à la fois un défi technique et une opportunité de repenser la conception des bâtiments en intégrant pleinement les enjeux énergétiques et environnementaux.
Les nouvelles exigences imposées par la RE2020 nécessitent une collaboration étroite entre tous les acteurs du secteur, de la phase de conception jusqu’à la livraison du bâtiment. Cela implique de nouvelles méthodes de travail, l’adoption de matériaux innovants, et l’utilisation d’outils de simulation thermique et environnementale pour anticiper les performances des bâtiments tout au long de leur cycle de vie.
La RE2020 est un levier essentiel pour accélérer la transition écologique dans le secteur du bâtiment. En renforçant les exigences en matière d’efficacité énergétique, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de confort thermique, cette réglementation vise à faire des bâtiments neufs des modèles de durabilité et de sobriété énergétique. Pour les architectes et les professionnels du bâtiment, elle constitue une opportunité de jouer un rôle actif dans la lutte contre le changement climatique, en concevant des bâtiments qui répondent aux attentes des occupants tout en minimisant leur impact sur l'environnement.
La RT 2024 s’inscrit dans une dynamique globale de développement durable qui engage tous les acteurs du secteur du bâtiment. Cette réglementation vise à faire des constructions neuves des modèles de sobriété énergétique et de durabilité. Elle encourage également la rénovation énergétique des bâtiments existants, afin de réduire leur consommation et leur impact environnemental.
Pour les architectes, cet engagement se traduit par une responsabilité accrue : celle de concevoir des bâtiments plus respectueux de l’environnement, qui répondent aux attentes des futurs occupants en termes de confort et de qualité de vie. Cela passe par l’intégration des innovations technologiques, mais aussi par une collaboration étroite avec les autres professionnels du bâtiment, afin de garantir que chaque projet soit en phase avec les objectifs de la RT 2024.
La réglementation thermique 2024 représente bien plus qu’une simple évolution des normes : elle constitue une opportunité pour les architectes de repenser la manière dont ils conçoivent les bâtiments, en intégrant pleinement les enjeux environnementaux et énergétiques. À travers cette réglementation, le secteur du bâtiment se positionne comme un acteur majeur de la transition écologique, ouvrant la voie à une nouvelle génération de constructions durables et performantes.
Pour les architectes de La Maison Des Architectes, se conformer à la RT 2024 est une occasion de démontrer leur expertise et leur capacité à innover, tout en contribuant activement à la protection de notre planète. C’est un défi à relever, mais aussi une chance de participer à l’édification d’un avenir plus vert et plus durable.